Moi, Alfred Picassous, tueur à gage

Depuis les terribles événements de Tire-Bœuf, notre héros - qui répond au nom de Ernst - vit en apnée prolongée. Il a délibérément mis sa vie de flic entre parenthèses pour se dévouer, corps et âme, à "ses deux amours"... Deux adorables fillettes qu'un intime sentiment de culpabilité lui enjoint de cajoler indéfiniment. Mais les contingences de la vie le contraignent à refaire surface. Son métier de flic le rattrape. Débute alors une étrange affaire, insignifiante d'apparence, qui sombre rapidement dans la démesure.

Un curieux personnage, installé dans une ferme isolée des Monts du Forez se prétend tueur à gage. Il s'accuse de plusieurs assassinats, semblant manifester l'envie de jouer au chat et à la souris. Farce, mythomanie ou réalité ? Ernst penche raisonnablement pour la première hypothèse. Mais une brève rencontre avec l’intéressé, un certain Alfred Picassous, lui glace le sang. De quoi remettre en question son sentiment premier.

Ce roman s'inscrit en droite filiation de l'un de ses précédents, "Les pendus de Tire-Bœuf". Et ce, tant au travers des différents protagonistes du récit que nous retrouverons avec plaisir, que dans le caractère rocambolesque d'une histoire où se côtoient humour parfois délirant et enracinement dans un monde rural bien réel.